Légitimité, réussite, doute, peur…Le syndrome de l’imposteur, cet invité indésirable.

Avez-vous déjà eu le sentiment d’être incompétent, dans votre domaine professionnel ? D’avoir eu l’impression de ne pas être à la hauteur du poste que vous occupiez ? Ou encore, avez-vous entendu trop souvent que « vous n’y arriveriez pas », que « ce n’est pas un poste pour vous », « que vous visez trop haut » ou encore que vous n’êtes «  pas assez compétent, légitime ou professionnel » ?

Si ces phrases résonnent dans votre tête, alors cet article est pour vous.

Vous allez y découvrir ce qu’est le syndrome de l’imposteur, comment il se manifeste, pourquoi il touche autant de personnes, et surtout : comment le dépasser pour avancer, avec plus de sérénité.

Le syndrome de l’imposteur, qu’est-ce que c’est ?

Le syndrome de l’imposteur, ce n’est pas juste « un petit coup de mou » passager. C’est un frein invisible qui sape la confiance, épuise l’énergie et empêche d’avancer sereinement. Cette petite voix intérieure dont on se passerait bien parfois, est un mécanisme psychologique qui pousse une personne à douter de sa légitimité malgré ses compétences et réussites.

Dans les univers d’excellence comme le spa, le luxe ou la formation, où l’apparence de maîtrise est permanente, ce syndrome est encore plus insidieux.

Vous avez beau cumuler les réussites, vous vous dites que c’est grâce à la chance, au contexte, ou que d’autres auraient mieux fait que vous.

Vous reconnaissez ces signes ?

  • Vous doutez, même après des succès.
  • Vous procrastinez… ou vous vous épuisez à tout contrôler.
  • Vous culpabilisez de ne pas en faire assez.
  • Vous n’arrivez pas à célébrer vos victoires.
  • Vous voyez tout ce que vous ne savez pas encore.
  • Vous vous comparez aux autres.
  • Vous vous jugez sans nuance, comme si votre cerveau vous jouait un mauvais tour.

Et ce syndrome touche également les professionnels du spa, du luxe, de l’hôtellerie ou encore de la formation, où l’excellence est souvent une norme tacite.

Mon témoignage : deux visages du doute

Je suis une femme, spa manager, aujourd’hui formatrice.
Et malgré une solide expérience (près de 30 ans dans l’univers du luxe et des spas, finaliste au concours de Meilleur Ouvrier de France à 2 reprises, des équipes encadrées, une clientèle exigeante, des conflits à gérer, et j’en passe,…), j’ai longtemps douté de moi.

Pourquoi ? Parce qu’un jour, on m’a dit que je n’étais pas capable.
Je me souviens des remarques, parfois blessantes, parfois « bienveillantes », que j’ai entendu et qui m’ont accompagnées toutes ces années :

  • « Tu vises trop haut. »
  • « A trop vouloir en faire, tu vas te brûler les ailes. »
  • « Ce n’est pas fait pour toi. »

Ces mots m’ont forgée, mais aussi abîmée. Ils m’ont poussée à me suradapter. Et deux facettes du syndrome de l’imposteur se sont installées :

Le profil « experte » : quand on pense ne jamais être assez formée

J’ai voulu compenser en me formant sans cesse (ce que j’aborde ici). J’accumulais les certifications, les lectures, les stages…
Avec cette idée en tête : « Il faut que je sois irréprochable, que je maîtrise tout, avant d’oser. »

Mais plus j’apprenais, plus je me sentais illégitime. Je remettais toujours à plus tard les candidatures, les projets, les prises de parole.

Le profil « super-héroïne » : quand on veut exceller partout, tout le temps

Je me suis mise la pression pour réussir, partout, tout le temps, du moins je le croyais. Gérer, anticiper, performer, encadrer… en tentant de cacher fatigue et faille. Un oubli devenait une preuve que je n’étais pas assez bonne. Un échec ? Une confirmation que je ne méritais pas ma place.

Les conséquences du syndrome de l’imposteur :

  • Doutes constants malgré les réussites
  • Perfectionnisme épuisant
  • Procrastination ou surinvestissement
  • Difficulté à déléguer (micro-management)
  • Difficulté à se féliciter ou à célébrer une victoire
  • Culpabilité permanente

Fort heureusement, ce syndrome n’est pas irréversible et avec les années, j’ai appris et j’apprends encore.

Les 6 clés pour dépasser le syndrome de l’imposteur

Voici donc les 6 clés pour dépasser ce vilain syndrome :

1. Donnez un nom à ce que vous vivez : le syndrome de l’imposteur

Ce que vous ressentez a un nom, ce n’est pas une faiblesse et ce n’est pas un défaut. C’est un mécanisme psychologique courant. Et vous pouvez apprendre à vivre avec, et le dompter, sans le laisser vous freiner : vous n’êtes pas seule, ni “bizarre”.

2. Faites l’inventaire de vos réussites

Vos réussites ne sont pas accidentelles. Gardez une trace de vos succès :

  • Témoignages de clients ou collègues
  • Réussites concrètes
  • Feedbacks positifs

Imaginez une boîte à trésors, dans laquelle vous glisseriez chaque retour positif, chaque succès. Ce serait votre coffre de légitimité.

Puis, relisez-les régulièrement. C’est le meilleur antidote face au doute.

3. Changez votre discours intérieur

Au lieu de penser : « Je ne suis pas à la hauteur. »
Dites-vous : « J’ai appris, je progresse, j’apporte de la valeur. »
Soyez aussi bienveillante, avec vous-même que vous l’êtes avec les autres.

4. Acceptez de ne pas tout maîtriser

Personne ne sait tout. Même les experts doutent.
Vous êtes en droit d’évoluer, d’apprendre, de vous tromper. C’est ainsi que l’on avance.

5. Échangez avec d’autres personnes du métier

Le simple fait de parler de vos ressentis avec des personnes « ouvertes et bienveillantes », qui vivent les mêmes choses que vous, peut changer la donne.
Non, vous n’êtes pas seul(e).

6. Célébrez vos avancées, même petites

Pas besoin d’attendre le “grand accomplissement”. Félicitez-vous maintenant, pour les petites victoires.

  • Un projet mené à bien ?
  • Un compliment reçu ?
  • Une journée bien gérée ?

Dites-vous bravo. Régulièrement. Car la confiance se construit pas à pas. N’attendez pas uniquement de recevoir ces félicitations de quelqu’un d’autre.

En résumé

Vous êtes légitime, même si vous doutez, mais le syndrome de l’imposteur ne doit pas vous définir !
Il fait partie du chemin et il ne doit pas vous en détourner. Vous avez le droit d’avoir des moments de doute. Vous avez le droit de vous sentir vulnérable, même en étant compétent. Et surtout : vous avez toute votre place.

Et maintenant, que faire, dès aujourd’hui ?

Ce syndrome ne définit pas votre valeur. Il se traverse, pas à pas.

  • Notez 3 réussites récentes, même modestes.
  • Écrivez une phrase bienveillante, à votre sujet, comme vous le feriez pour un ami.
  • Partagez ce post à une personne que vous admirez et qui mérite, elle aussi, de savoir qu’elle est légitime (et qui doute peut-être d’elle-même).
  • Laissez un commentaire, sous cet article, si cela résonne pour vous : je vous lirai avec bienveillance et je vous recontacterai personnellement, si vous le souhaitez.
Checklist - Vaincre le syndrome de l'imposteur

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